Présentation

Je suis consultant en qualité de vie au travail et bonheur au travail. J'exerce mon métier à travers la marque Novéquilibres que nous avons créée avec une équipe pluridisciplinaire au sein de la coopérative d'activités et d'emploi COOPANAME, dont je suis associé.
Nous nous adressons aux organisations qui veulent favoriser et valoriser la qualité de vie au travail en lien avec une performance individuelle et collective durable.

Mon site professionnel :
www.novequilibres.fr

Le site d'actualité sur la qualité de vie au travail que nous proposons avec Novéquilibres :
www.laqvt.fr

Je suis également associé de La Manufacture coopérative (Manucoop) une coopérative dont l'objectif est d'aider les collectifs de travail à se transformer en organisations coopératives quel que soit, au final, le statut juridique mobilisé, et quels que soient les fondements de cette transformation : récupération, mutation, transmission, reprise, évolution.

J'ai créé le site www.a3qualvie.net sur le thème de la Qualité de vie. J'y ai développé en particulier un concept de ma création : "le réseau de sphères".

J'ai également créé le blog lesverbesdubonheur.fr dédié au bonheur et à la psychologie positive.

mardi 29 juin 2010

Isolement face à la souffrance au travail d'autrui

Un article du site Miroir Social relate une démission d'un médecin du travail de France Télécom et les causes vues du médecin du travail et vues de la Direction de France Télécom.
Pour le premier c'est l'isolement et le manque de coordination avec ses pairs, et pour la deuxième il s'agit d'une volonté de prendre du recul.

L'isolement conduirait donc à prendre du recul ...

Telle n'est évidemment pas ma conclusion à la lecture de cet article.

J'ai plutôt envie de rebondir sur les difficultés des professions en charge de faire face et d'intervenir auprès de salariés en souffrance au travail.
J'ai pu constater qu'un certain nombre de ces professionnels (médecins du travail, préventeurs, psychologues du travail, ...) sont eux-mêmes aussi en souffrance du fait de l'isolement dont il est fait écho dans cet article.

Souvent, ces professionnels sont guère entendus quand ils ont la volonté de mettre en évidence des causes de souffrance au travail liées aux conditions de travail, d'autant plus quand il s'agit de constater qu'il s'agit d'un problème collectif et non individuel.

Une des causes de la souffrance au travail est la disparition des collectifs de travail pour les salariés.
Pour ces professionnels ... force est de constater qu'ils sont souvent logés à la même enseigne de ce point de vue.

Et c'est fort dommage :
  • d'abord pour leur propre santé mentale,
  • mais aussi car la coopération possible par le collectif de travail permet une meilleure efficacité face à ce que presque tout le monde présente comme un fléau

Conclusion : si nous voulons nous attaquer à la souffrance au travail, il s'agirait de s'assurer déjà dans un premier temps que les professionnels en charge de faire face à la souffrance au travail bénéficient de conditions d'exercice de leur profession qui puissent être exemplaires en la matière, non ?

Une histoire de cordonnier mal chaussé ... malheureusement, tellement classique.

Alors, si tous ces professionnels (salariés) se donnaient la main pour obtenir des conditions d'exercice de leur profession leur permettant de gérer au mieux leurs propres risques psychosociaux et par ailleurs d'être plus efficaces, en particulier en prévention primaire ?

lundi 21 juin 2010

Sondage 2010 de la semaine de la qualité de vie au travail

A l'occasion du forum national de la semaine de la qualité de vie au travail, l'ANACT présente un sondage réalisé sur deux sujets :
  1. le rapport au travail (2 questions posées de manière récurrente chaque année à l'occasion de la semaine de la qualité de vie au travail
  2. la perception des TMS (Troubles Musculo Squelettiques) par les salariés
Concernant le rapport au travail, les sondés étaient interrogés de la manière suivante :
"quand on a un emploi, qu'est-ce qui est selon vous le plus important concernant le travail". 2 choix possibles dans la liste suivante, dont voici les résultats par ordre décroissant :

  • Le niveau de rémunération : 46%
  • Les conditions de travail : 42%
  • L'intérêt du métier : 36 %
  • vient ensuite la reconnaissance professionnelle avec 27%, chacun des autres items représentant moins de 20%
Quelques précisions sont apportées par des résultats détaillés :
  • Le niveau de rémunération est donc la composante essentielle et particulièrement pour les hommes et les ouvriers.
  • Les conditions de travail représentent donc une composante très importante et constitue la composante première pour les salariés ayant plus d'ancienneté (entre 10 et 19 ans)
  • L'intérêt du métier est donc aussi une composante importante, particulièrement pour les cadres et les professions intermédiaires (populations qui expriment une importance moins forte à la rémunération)
  • La reconnaissance professionnelle est particulièrement mise en exergue par les femmes et les employés
La deuxième question concernant le rapport au travail était la suivante :
"sur votre lieu de travail, êtes-vous satisfait par ..."
Le trio gagnant est dans l'ordre (près de 90% chacun) :
  • relations avec les collègues
  • satisfaction sur le sécurité sur votre lieu de travail
  • autonomie et responsabilités
Les points sur lesquels les sondés sont les moins satisfaits sont :
  • Possibilités d'évolution professionnelle (58%)
  • Reconnaissance de votre investissement dans votre travail (64%)
  • Climat social dans votre entreprise (70%)
Sur ces derniers points, il y une légère dégradation (de 3 points pour chacun) par rapport à l'année dernière (qui était un optimal par rapport aux autres années).

mercredi 16 juin 2010

Panorama sur la qualité de vie au travail

A l’occasion de la 7ème semaine de la qualité de vie au travail organisée par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail), il m’a semblé utile de proposer un panorama sur la qualité de vie au travail.

Pourquoi ? Beaucoup d’informations et d’initiatives font écho dans la presse de concepts qui se croisent et s’entremêlent : qualité de vie au travail, bien être au travail, mieux être au travail, travailler mieux au travail, risques psychosociaux, stress au travail, convivialité, conciliation vie privée / vie professionnelle, …

Le but de cet article est donc à la fois de dessiner des contours de la qualité de vie au travail et de donner un inventaire (non exhaustif) d’initiatives allant dans le sens de la qualité de vie au travail.

Lien sur cet article en PDF.

dimanche 6 juin 2010

Responsabilité sociétale et les bijoux de technologie

Le site Miroir Social publie un article de Rémi Aufrere :
"Iphone, Ipad : les limites d'Apple sur la responsabilité sociale de Foxconn, son fournisseur chinois"

L'article pose clairement la responsabilité sociétale d'Apple par rapport aux conditions de travail dans les usines chinoises (FOXCONN) fabriquant taïwanais)qui produisent ses produits phare Ipad et Iphone (ces usines travaillent également pour Dell et Hewlett-Packard).

Pour prolonger cet article, on peut poser la question de la responsabilité du consommateur final par rapport à la souffrance au travail de ceux qui participent d'une façon à une autre à ce que ces bijoux finissent dans nos poches et nos sacs.

jeudi 3 juin 2010

Le stress des entrepreneurs

Une étude récente a été menée par TNS Sofres pour le compte du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables.

Cette étude publiée le 27 mai dernier porte sur le stress des entrepreneurs. Il s'agit de dirigeants de TPE (0 à 19 salariés) et de PME (20 à 249 salariés).

J'ai lancé en mars dernier un appel à une vision partagée sur le stress au travail. Un des arguments de cet appel porte sur la reconnaissance du fait que les entrepreneurs ont eux-aussi des facteurs de risques psychosociaux. Je rappelle que cet appel vise à deux objectifs :
  • la reconnaissance par les entrepreneurs eux-mêmes de leurs propres facteurs de risques psychosociaux (ceci pour sortir d'une forme de déni assez répandue),
  • une reconnaissance mutuelle vis à vis des risques psychosociaux entre les dirigeants d'une part et les salariés d'autre part.
La présente étude corrobore mon propos selon lequel des entrepreneurs subissent aussi du stress au travail, et en particulier ici les dirigeants de PME et TPE.

Voici quelques enseignements que j'ai tiré de l'analyse de cette étude :
  • la durée hebdomadaire de travail est supérieure à 50 heures avec plus d'un tiers des entrepreneurs pour qui cette durée dépasse 60 heures
  • les dirigeants de TPE ressentent un niveau de fatigue équivalent aux salariés (68%; un peu moins pour les dirigeants de PME)
  • dirigeants de TPE et PME d'une part et salariés d'autre part sont logés à la même enseigne en terme de ressenti du niveau de stress (65%).
  • concernant le ressenti de la fatigue et du stress, les dirigeants de TPE déclarent un niveau plus élevé que les autres catégories référencés (29% des dirigeants de TPE se sentent très stressés contre 23% des salariés).
  • l'étude a questionné les dirigeants sur une liste de facteurs de stress. Le facteur N° 1 est l'évolution du carnet de commandes (plus de 60% : 64% pour les TPE et 69% pour les PME).
    Pour les dirigeants de TPE, viennent ensuite la situation de la trésorerie (59%) et la charge de travail (54%)
    Pour les dirigeants de PME, viennent ensuite la gestion du personnelle (67%, donc au même niveau que le carnet de commandes) et la charge de travail, la situation de la trésorerie et la crainte des impayés (chacun autour de 50%)
  • par ailleurs, les entrepreneurs ont été interrogés par rapport à des situations à risques :
    - le risque de ne pas pouvoir faire face aux obligations financières : plus de la moitié des TPE y ont été confrontées une ou plusieurs fois (16% et 38%)
    - le risque de voir l'entreprise disparaître : près de 40 % des TPE y ont été confrontées une ou plusieurs fois (15% et 24%). Pour les PME, 1/4 d'entre elles sont concernées.
    - le risque d'avoir à se séparer d'un collaborateur donnant pourtant satisfaction : 1/3 des PME y ont été confrontées une ou plusieurs fois (18% et 17%).
  • concernant les impacts du stress, les entrepreneurs ont été interrogés sur les conséquences en terme d'angoisse, de problèmes de santé et d'insomnie.
    - La moitié des entrepreneurs sont confrontés aux insomnies.
    - Les dirigeants de TPE sont plus touchés que leurs homologues des PME en terme d'angoisse et de problèmes de santé.
      Près de 60% des dirigeants de TPE sont touchés (respectivement 42% et 34% pour les dirigeants de PME).
Autant d'éléments qui doivent permettre à chacun de comprendre quels sont les facteurs de risques psychosociaux rencontrés par les dirigeants de PME et TPE, les craintes qu'ils rencontrent dans la gestion quotidienne de leur entreprise et les impacts sur leur santé physique et psychologique.

Bien entendu, ces éléments ne visent pas à répondre au stress des salariés par le stress des dirigeants. Il s'agit simplement que tout un chacun prenne conscience que le stress au travail, ça concerne tout le monde : les salariés, les dirigeants, les bénévoles dans les associations, les auto-entrepreneurs, les commerçants et artisans, les agriculteurs, les fonctionnaires, ceux qui aimeraient travailler, qui en sont empêchés et qui travaillent à trouver du travail ... et tous ceux que je n'ai pas mentionné car la liste serait longue.
Je vous invite à cette occasion à signer l'appel sur une vision partagée sur le stress au travail.

Faire évoluer les états d'esprit, voici donc à mon sens un préalable pour la prise en charge de manière efficace de la souffrance au travail et de la qualité de vie au travail.